[Edit 07/03/23 : L'Agapé perd son étoile Michelin que le restaurant gardait quasi-miraculeusement après de nombreux changements de chefs]
Les gens le savent : rien ne me fait plus plaisir que de manger. Alors, quand il s'agit de m'offrir un beau cadeau, c'est direction restaurant, et quel restaurant ! L'Agapé.
Savoir mettre les petits plats dans les grands est un métier, et les restaurants étoilés s'y efforcent. Ainsi, à l'Agapé, quand il s'agit de faire un dîner de gala, ce sont pas moins de 8 services qui sont proposés, avec à chaque fois, un accord mets-vin. Autant dire que nous avons fini bien alcoolisés, mais ça ne nous fait jamais peur !
Après une mise en bouche du genre très bonne avec un petit tartare de veau, c'est parti pour le marathon. Petits joueurs, s'abstenir.
Entrée en douceur avec la courge butternut confite. Des noisettes torréfiées viennent apporter la touche de croquant-gourmand comme dirait l'autre. Le bon goût beurré ouvre l'appétit, et laisse présager d'un futur proche pour le moins réjouissant.
Les cuisses de grenouilles arrivent ensuite enrobées dans une panure à l'anglaise. Oui, le chef de l'Agapé a de l"humour. Plein. Mais aussi du goût. Ces deux petites bouchées fondantes s'accordent très bien avec cette crème végétale, et le petit risotto qui accompagne le tout complète un tableau parfait.
Après les couleurs orange et verte, c'est autour du rouge d'être à l'honneur avec ce foie gras entouré de pigeon. Comme j'ai pu déjà vous le dire pour Akrame, le pigeon fait partie de mon panthéon des produits de choix ! Ici façon terrine, le goût puissant du volatile n'écrase pas trop le foie gras. Les fruits rouges et les endives viennent jouer de leurs notes acides et amères avec délicatesse.
Arrive ensuite le poisson : un beau filet de rouget cuit avec ses écailles, avec des panais. Une cuisson parfaite du poisson à la chair nacrée qui contraste avec délice avec sa peau croustillante. Une véritable performance. Chapeau !
C'est l'heure de la viande ! Du chevreuil saignant à souhait, servi avec une réduction de betterave, et un accompagnement à base de patates douces et de trompettes de la mort. Un heureux mariages qui finit au fond de l'estomac sans coup férir. Le 6ème - petit - verre de vin attaque, mais on reste vaillants !
Atterrissage en douceurs pour ce marathon avec les desserts. Une pavlova bien plate avec des morceaux de clémentine confite, et une glace ... au safran. Cette dernière étonne et l'on a cette étrange - et pas forcément agréable - impression de manger une paëlla au dessert. La tartelette pour sa part coule toute seule.
Enfin, vient l'impair. Oui, nous avons commis une faute, une bourde. Pourtant, fort de ma grande expérience, j'aurais dû le savoir ! Mais non, comme des bleus on s'est fait avoir ! Voilà que la touche finale de ce repas XXL est à base de café ! Patatra ! je n'aime pas ça! Tristesse ! Mais pourquoi ne l'ai-je point signalé en début de repas! Je m'en veux! et puis je suis un peu saoul aussi. Le 7ème verre, un mousseux rosé, achève son oeuvre.
Un repas de fête comme on les aime ! Un macaron amplement mérité ! Merci du cadeau surtout !
L'Agapé
51 Rue Jouffroy-d'Abbans
75017 Paris (métro Wagram)
Tel : 01 42 27 20 18
Ouvert du lundi au vendredi midi et soir
Google Maps : 4,2/5
Michelin : 1 étoile
Trip Advisor : 4/5
LaFourchette : 9,2/10
Figaroscope : 4/5
Gault et Millau : 15,5/20
Les + :
_ la cuisine et les produits de haut niveau
_ le service agréable et efficace
_ les vins originaux servis avec le repas
_ j'étais en agréable compagnie, mais ça, vous ne l'aurez pas quand vous y irez !
Les - :
_ le couteau qui n'est pas changé de plat en plat (faut bien que je trouve quelque chose !)