L'an passé, quand on me demandait ma table coup de coeur du moment, je citais Sourire. Maintenant que ce blog existe, j'y suis retourné. Aucune déception à l'horizon !
Je me souviens. Il y a 1 an, cette table reprise en 2016, faisait un peu parler d'elle dans un quartier où les bonnes adresses pour manger se font aussi rares qu'un bachelier dans l'équipe de France. Un test qui m'avait alors emballé si bien que ce restaurant Sourire était devenu l'adresse de poche à sortir quand on m'en demande une ! Oui, les restos, c'est comme les blagues, il faut toujours en avoir une sous la main.
Dans cette rue morne, face à un haut mur (non, ce n'est pas la prison de la Santé), se dresse la devanture claire de Sourire.
A l'intérieur, la déco est particulièrement soignée : du bleu, du blanc et de l'or avec un mobilier moderne et confortable. On se place ici clairement dans un établissement à vocation gastronomique. Mais ce qui m'avait plu l'an passé, c'était surtout ce menu déjeuner dingo à 30 euros.
Fi de ce bonheur, à présent il faut rajouter 4 euros ! Tout augmente ma bonne dame ! Pour ce prix-là, on a le choix entre 3 entrées, 3 plats et 3 desserts avec des ingrédients variés tels que des girolles, du melon, du homard (comptez 10 euros en sus) , du cabillaud de Roscoff, une bavette black angus ou encore des noisettes du piémont ou une poularde de Culoiseau. De beaux produits donc au programme.
Qui dit restaurant gastronomique, dit mises en bouche ! Ici une petite tartine de thon blanc frais mariné et laqué au gingembre et soja et une mini mousse champignon chorizo. Ce démarrage annonce le meilleur par la suite : on sent des goûts francs et subtiles, toutes les papilles vont être mobilisées pendant ce repas, c'est sûr !
Comme dans mon souvenir, une pré-entrée est aussi au programme pour sensibiliser le palais à ce qui va suivre : un bretzel qui fait honneur aux origines alsaciennes du chef Justin Brohm accompagné d'une crème légèrement épicée et aérée, et une petite brioche au sarrasin à tremper délicatement dans une huile d'olives picholines d'exception. Parfait !
Arrive enfin l'entrée, la vraie ! Un tartare de melon et pastèque avec de la stracciatella (le fromage, pas la glace) et un jus de miel d'Alsace. L'assiette choisie, immense, recueille en son centre la petite préparation élégante. C'est très graphique, mais très odorant aussi. Légère et complexe, cette entrée a de nombreux parfums qui font très bon voisinage. Le fromage frais apporte de bonnes notes salées sur une préparation légèrement sucrée. Une nouvelle fois, je suis comblé !
Ici, tout est cuisiné minute (ce qui explique les amuses bouche et la pré-entrée) si bien qu'il peut y avoir un peu d'attente. Un beau beurre des Charentes accompagné d'un pain de campagne bio peut aider à patienter. Mais il ne faut pas exagérer, le plat arrive tout de même rapidement.
Une nouvelle fois ça a de la gueule ! Et une nouvelle fois on en prend plein les narines ! Cette poularde de culoiseau est accompagnée d'un gyoza confectionné avec les cuisses de la bête. Girolles, courgettes et oignons nouveaux servent d'accompagnement. Enfin, un jus de cuisson réduit avec du konbonwa arrose le blanc de volaille. L'ajout de l'agrume dans cette sauce s'avère loin d'être une fantaisie, ça explose de gourmandise ! Le gyoza lui, s'il n'est pas aussi croquant comme je les aime, fond en bouche. La viande plus grasse qui s'y trouve est un délice, parfaitement parfumée. J'aime intensément ce plat !
En guise de dessert, une liste d'ingrédients : abricots, amandes, basilique (sic), et parmesan des montagnes. Oui, du parmesan sur ce dessert ! Il se compose d'une crème légère siphonnée d'amandes qui recouvre des petits morceaux de fruits laqués et d'amandes torréfiées avec une quenelle de granité au basilic. Par dessus, du parmesan a été râpé. Etonnant non? Et bien ça marche incroyablement cet assemblage ! C'est délicieux ! Le fromage emballe l'ensemble en apportant une pointe salée magnifique !
Comme dans mon souvenir, Sourire est une grande réussite qui parvient à emballer les papilles avec des "twists" surprenants à chaque plat. Et à chaque bouchée ça fait mouche ! Les gros appétits ronchons doivent être inquiets en reluquant les photos, mais qu'ils se rassurent, les à côtés (amuses bouche, pré-entrée, pain ou mignardises ici une tartelette nectarine chocolat blanc et un brownie maison) comblent les trous !
Du côté du vin, j'ai choisi un Ventoux nature, In Fine. Simple et délicieux à 6 euros le verre.
Dommage de ne pas avoir réussit à tenir la barre des 30 euros pour le déjeuner, cependant, même à 34 euros, Sourire vaut indéniablement le détour ! Un restaurant qui se place dans mon Top 10 de l'année 2018 !
Sourire
15, rue de la Santé
75013 Paris (Métro RER Port Royal)
Tel : 01 47 07 07 45
Les +:
_ une cuisine dingue avec des surprises, ça invente, ça joue -juste
_ un menu gastronomique à 34 euros seulement le midi (+4 euros en 1 an quand même)
_ un cadre soigné et élégant
Les -:
_ les très gros mangeurs peuvent être déboussolés
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