C'est une nouvelle adresse qui n'a pas encore fait parler d'elle, pourtant elle a bien des atouts. Le Beslay et sa cheffe Antonella Finelli proposent une cuisine goûteuse ET généreuse! Perle rare !
Il se fait faim. L'heure du déjeuner m'amène ce lundi-là du côté de la rue Parmentier, à quelques encablures de Scaria (une bonne adresse), au Belsay. Cette table qui a ouvert cet été sous l'impulsion de sa cheffe italienne, fait le coin de la rue et propose donc une belle luminosité naturelle à l'intérieur. L'élégance est de mise, et pour rentrer, il faut appuyer sur un petit bouton pour faire coulisser la porte.
A l'intérieur, ça en jette comme disent les jeunes et ceux qui croient encore l'être. Parquet au sol, mobilier moderne, photos en noir et blanc encadrées au mur, luminaires spectaculaires. Tout au fond de la salle en longueur, on aperçoit la cuisine ouverte où officie Antonella Finelli.
Ses origines italiennes se ressentent un tantinet à la carte, mais on est loin d'un restaurant italien ! S'il y a bien un carpaccio dans les entrées disponibles, il est de bar sauvage et servi avec des framboises (15 euros). Une burratina servie avec de jolies tomates est à 10 euros. Le risotto pour sa part se la joue grand luxe puisqu'il est au homard bleu "européen" (29 euros). Mais c'est tout pour les références directe à la cuisine de la Botte ! Pour le reste, c'est une cuisine contemporaine française qui est à l'honneur, avec des plats "sur le pouce" comme des oeufs mimosa au wasabi (8 euros), des salades (de 12 à 14 euros), un pavé de cabillaud cuit en basse température et servi avec des aubergines (20 euros), ou encore un filet de boeuf bio et pommes surprises à 29 euros.
Il y a bien une formule du jour pour aider au remplissage du midi. A 19€ (deux services) ou 24€ (pour l'entrée le plat et le dessert), il faut s'accommoder de la proposition du jour uniquement, un peu plus simple que les plats de la carte. Par exemple pour ce lundi était proposé un Osso Buco à l'orange.
Je commence par le poulpe mariné. Annoncé sur la carte avec de la salade iceberg, j'ai la joie de voir que c'est avec un mesclun frais qu'il est accompagné ! Des pommes de terres - y compris des truffes de Chine, cette variété très proche de la vitelotte - complètent ce joli tableau. La première impression en voyant cette entrée (à 10 euros), c'est qu'on ne lésine pas sur les quantité ici ! Quand on pense que bien d'autres adresses proposent de maigrelettes assiettes dès qu'il s'agit d'une entrée, ou de tapas au même prix, là, on est bien servi ! Le poulpe mariné coupé en petits morceaux est goûteux et parfaitement assaisonné. Les herbes aromatiques et jeunes pousses apportent une belle fraîcheur à l'ensemble. C'est bon et généreux.
A noter que les pousses n'ont pas été bien débarrassées de leur terreau, si bien que j'ai pu récupérer des petites boulettes de terre dans mon assiette. Rien de grave cependant.
Ensuite, je n'ai pu choisir la pintade qui était indisponible pour ce service, et j'ai dû me rabattre sur le tartare de veau limousin, avocat, roquette et parmesan. On retrouve au dessus les habituelles petites pousses ! Une nouvelle fois, l'assiette est loin d'être chiche ! Sur une belle couche d'avocat repose le tartare de veau préparé et formé en pavé. Les assaisonnements sont justes, et la roquette vient apporter ses jolies notes poivrées pour donner du nerf à ce plat.
Comme pour l'entrée, on se régale de cette belle cuisine, même si on ne découvre pas de nouvelles saveurs. On reste dans des goûts classiques.
Jolie assiette pour terminer avec cette pêche nectarine infusée à la verveine a priori. Une fine tresse de pâte feuilletée caramélisée barre le dessert, tandis que de petits points de crème citron vert (peu marquée en goût) et de gelée d'hibiscus (très sucrée) complètent le plat. Les fruits sont parfaits et goûteux, pour le reste je suis plus sceptique.
J'ai accompagné ce repas d'une verre de vin blanc à 4,50€ : un Languedoc du Baron de Rothschild. Servi frais, il a parfaitement fait l'affaire, surtout avec l'entrée. La carte des vins dans son ensemble joue la sécurité (de 22 à 90 euros la bouteille) , et on peut s'étonner de ne retrouver aucune référence italienne.
La note finale de 41,50€ s'avère justifiée. Je suis content d'avoir bien mangé, l'estomac plein, dans un lieu splendide et calme avec un service souriant, détendu et cordial. Ce Beslay est une alternative plus gastronomique que le Scaria, mais tout aussi plaisante.
Le Beslay
67, avenue parmentier
75011 Paris (métro parmentier)
Tel : 01 83 75 11 71
Les +:
_ décoration superbe
_ très calme
_ service souriant et cordial
_ des plats bien faits et surtout bien servis
Les -:
_ des goûts plutôt classiques alors que les intitulés et les visuels font plus rêver
_ carte des vins très classique
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