Je n'ai pas pour habitude de chroniquer de si vieilles institutions sur ce blog, mais voilà, quand on vous offre une Wonderbox, ça peut être l'occasion de s'asseoir dans un restaurant qu'on n'aurais jamais visité sinon. Départ pour le monde de la grande Brasserie Bofinger !
Sachez-le, les WonderBox gastronomie ne brillent guère pour leur choix de belles tables parisiennes. Pour en trouver une de qualité qui vous accepte avec ce chèque cadeau aux dates voulues, il faut un peu chercher. C'est ainsi que je me suis rabattu sur le Bofinger. Je n'avais jamais mis les pieds dans cette grande institution parisienne, c'est donc l'occasion de découvrir le lieu.
Rendez-vous pris avec Jérôme à 21h30. Sitôt arrivé, je cite le mot "wonderbox". La réaction est radicale : inversion du sourire immédiate. Au chef de salle, aux serveurs, même effet (en plus ne communiquant pas, ils essayent à plusieurs reprises de me donner la carte "normale"). Manifestement, je ne suis pas le bienvenu avec mon cadeau. Je suis placé à l'étage, juste l'occasion d'entre-apercevoir la grande salle et sa verrière majestueuse. C'est simplement magnifique. Les murs en marqueterie de l'étage ne sont pas mal du tout non plus ! Encore une salle musée !
Si vous voulez briller en société, voici l'info rigolote du lieu : c'est ici, à son ouverture en 1864, qu'a été installée la première pompe à pression de bière de Paris. Voilà... c'est tout. Et si je sais ça, c'est que j'ai eu le temps de lire la petite histoire du lieu donnée avec le petit menu en attendant mon comparse... en retard.
Il faut ainsi choisir entre 3 entrées, 3 plats et 3 desserts. Un verre de vin et l'eau minérale font aussi partie du forfait. Escargots, foie gras, huîtres, choucroute, magrets de canard... autant de noms qui font briller les yeux de touristes en goguette !
Pour se faire pardonner de son retard, Jérôme m'indique qu'il paye sa bouteille de vin. Je ne vais pas le manquer ! Je prends donc un Alox Corton 2014... enfin j'essaye. C'est un peu comme si j'étais transparent avec ma Wonderbox... Puis, c'est le miracle ! Je commande du bon vin (cher en tout cas), et là, le sourire revient sur le visage des personnes du service ! Magique !
Une coupe de champagne fait office d'apéritif, et elle m'a permis d'attendre tranquillement. Avec une petite verrine de tartare de poisson, très fraîche et pour tout dire très bonne ! Chouette !
Ha ! Le voilà, ça peut commencer !
Veuillez m'excuser, mais l'estomac dans les talons, je me suis rué sur l'entrée avant la petite photo... Mais le cliché "après" donne la bonne idée de ces escargots de Bourgogne Courbeyre (c'est la marque) marinés au Chablis. Ils étaient bons, bien dodus et avec un beurre réjouissant me rappelant des souvenirs d'enfance. Pour être honnête, point de trace de chablis dans le palais, mais ce n'est pas plus mal ! Pour accompagner ça, je me vois imposer le verre de Riesling du menu. Le serveur d'un ton sec, insiste. "Vous n'allez pas prendre le verre de Bordeaux bas de gamme, il vaut mieux le Riesling avec l'entrée". Et pour tout dire ce dernier pouvait aussi se ranger dans la même catégorie...
Le repas se poursuit avec le filet de bar en marinière, blini de pommes de terre aux herbes fraîches. Un plat qui me rappelle ma Normandie ! Six moules (dont 3 fermées...), une sauce crémée sympathique, un paillasson de patates écrasées un brin régressif, et du poisson de bonne qualité, mais un poil trop cuit. C'est un plat gentil qui nous replonge dans la popotte des années 80. Par contre, il y a de quoi tousser quand on voit qu'il s'affiche au tarif de 29 euros à la carte (oui, presque 200 francs Maman) !
Il reste bien un peu de place pour le dessert? Ici un "traditionnel" millefeuille à la vanille bourbon. Dessus, une cosse torréfiée vide qui ne sert que de déco. Malheureusement, la jolie bête n'a pas été montée minute, si bien que tout le croustillant du feuilletage s'est envolé ! La Chantilly apporte beaucoup de sucre à l'ensemble déjà bien servi dans ce domaine. On en a connu de meilleurs !
En fin de repas, le chef de salle est même venu salué cordialement Jérôme (quand je vous dis que c'est une célébrité!), un complet renversement par rapport à mon accueil gênant du démarrage. Dans l'assiette, ce n'est pas vraiment la fête. On s'ennuie beaucoup, mais ça reste bon... quand on ne paye pas. Le groupe FLO qui possède le lieu pourrait bien faire un peu de renouvellement ici comme il a pu le faire pour le Bouillon Julien ou La Coupole qu'il possède aussi, ça ne ferait pas de mal ! Car je confirme, sans Wonderbox, je ne serais jamais allé manger là-bas.
PS : Merci au compte Insta @SaveursParisiennes qui m'a donné le titre tellement vrai de ce papier !
Brasserie Bofinger
7, rue de la Bastille
75004 Paris (Métro Bastille)
Tel : 01 42 72 87 82
Ouvert tous les jours
Les +:
_ lieu magnifique
_ les grands classiques de la cuisine française au menu
Les -:
_ bon sans plus, ça devient dès lors hors de prix (même si je n'ai pas payé, mais bon...)
_ le service au sourire à géométrie variable selon que vous soyez gueux ou notable
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