Du côté des Halles, Pirouette demeure l'une des meilleures adresses du quartier. Le trio à l'origine de ce succès a doublé la mise avec Zébulon à Palais Royal et son chef nippon Takashi Aoki.
Avec ce Zébulon, allais-je partir dans un manège enchanté ? Bon faute d'originalité pour ce début de texte, je m'en vais vous décrire mon expérience. Le restaurant a deux entrées, l'une rue de Richelieu et l'autre, rue de Montpensier. Tons gris, fenêtres hautes avec des armatures métalliques, c'est chic.
A l'intérieur, la longue et grande salle est baignée par la lumière artificielle. Un piano à demi-queue s'expose sur une estrade. La cuisine, située en plein centre du restaurant, ressemble à un bocal dans lequel la brigade travaille d'arrache-pieds. Une belle décoration donc, à ceci près que la peinture du plafond se fait la malle en plein milieu ! Dégât des eaux ou humidité, ces grands éclats de peinture qui risquent la chute imminente ne font pas très sérieux, d'autant que c'est le seul accroc détectable.
Du côté menu, une formule déjeuner sanas choix à 30 euros ou le menu Zébulon à 49 euros. Il y a peu, il fallait compter plutôt 20 euros au déjeuner pour 2 plats (contre 25 maintenant) et 45€ pour la totale... L'augmentation est rude !
Dès l'entrée, on sent les influences japonaises dans la présentation : Calé sur le côté d'une grande assiette noire, un steak mariné de boeuf angus avec une purée d'avocat, passion coriandre et sumac. La viande servie... crue tout juste snackée rapidement ne brille pas par sa tendreté. Même si elle est prédécoupée, elle résiste au couteau et un peu sous la dent. J'aurais bien aimé une marinade à l'oignon pour éviter ce désagrément. Cependant, le goût est là ! Tout ce qui est annoncé sur le papier se retrouve bien en bouche, chaque saveur est parfaitement discernable, tranchée. Net.
Même rigueur pour le plat : pressé de veau confit, mini-poireaux, haricots coco et romaine. Là encore, le dressage s'ancre dans l'air du temps, jouant avec les formes et les couleurs. La moitié de l'assiette est tout de même occupée par un morceau de salade... crue, tout juste assaisonnée et parsemée de tome. Au centre, les lingots de veau confit puis une espèce de ratatouille relevée qui joue avec les acides et les épices. Ce dernier condiment apporte beaucoup de caractère à tout le reste du plat. Le goût de la viande, intense et gourmand, est un régal.
C'est l'un des passages obligés de la bistronomie : la revisite des grands classiques de la gastronomie française. Ici, le chef s'attaque à la tarte au citron meringuée. Les différents éléments sont bien là, meringue italienne, pâte sablée, crème au citron. Leur a été ajouté de la pomme (en compote notamment) et un sorbet légèrement amer au thé noir. C'est joli et bon.
Une jolie carte des vins est proposée. Cependant, il faut un peu y mettre le prix. Pour ce déjeuner, j'ai opté pour un Carignan, Ripaille, domaine des Deux Terres à 7 euros le verre. Léger et avec du caractère, une belle référence nature.
Quand arrive l'addition, ce n'est pas la joie : 56 euros... (49€ le menu et 7 euros de vin), ce qui fait cher, même si on a pour ce tarif-là une belle cuisine d'auteur. J'espère au moins que j'aurais contribué à la réfection du plafond du lieu !
Zébulon Palais Royal
10, rue de Richelieu
75001 Paris (Métro Palais Royal)
Tel : 01 42 36 49 44
Fermé le dimanche
Les +:
_ le calme de l'endroit
_ de jolies assiettes
_ une belles cuisines limpide et tranchée
Les -:
_ le pain mou
_ j'avoue, cette peinture au plafond m'a perturbé !
_ c'est (devenu) cher
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