Depuis des années, Le Petit Champerret régalait ses habitués avec une cuisine aux accents corses. Changement de direction, et nouvelle orientation.
De l'extérieur, rien n'a changé : quatre tables de bistrot, deux oliviers et un store couleur caca d'oie. J'étais passé à plusieurs reprises devant ce restaurant sans jamais y entrer.
Comme à mon habitude, j'arrive à 12h30 après avoir réservé ma place. Je pénètre à l'intérieur, et là, c'est le désert... Pas un chat hormis la nouvelle patronne qui m'accueille avec le sourire. Je me trouve bien dans un bistrot moderne, plancher au sol, miroirs anciens aux murs, et pas de nappes sur les tables.
Au niveau carte, c'est donc fini les produits corses ! Plus une trace ! Les prix ont aussi chuté. Même s'il n'y a pas de formule ni menu déjeuner, les tarifs restent raisonnables. Les choix présentés sur une ardoise d'écolier vont de 6,50€ (oeuf mayo bio) à 9,50€ (os à moëlle, câpres, lard) pour les entrées et de 14,50€ (parmentier de boudin noir) à 24 euros seulement pour une côte de boeuf individuelle de annoncée à 300gr !
Me voyant prendre des photos, la patronne me demande leur destination. Quand elle entend que je suis blogueur / instagrameur, elle se jette sur l'occasion pour me demander pourquoi sur internet son resto apparaît toujours avec des caractéristiques faisant référence à la Corse... On dirait mes parents qui, à chacune de mes venues chez eux se précipitent sur moi pour que je corrige leur problème de mise à jour de l'anti-virus!
Quoi de mieux pour commencer que le classique des classiques de la cuisine bistrottière, l'oeuf mayo ? Ici, il est présenté sur un lit de macédoine de légumes moutardée, et avec une jolie présentation. Trois demi-moitié d'oeuf comme il se doit. C'est plutôt bon, et les légumes croquants et moutardés de la macédoine contrebalancent le gras de la mayonnaise qui pourtant est déjà déjà légère. C'est bien fait.
Le parmentier de boudin noir suit la même logique de présentation soignée. Sous une poignée de mâche se cache un parmentier qui a été soigneusement cerclé avec à sa base une couche de boudin. Un peu d'huile et d'épices égaye l'assiette. au goût, c'est un peu décevant. On est un peu juste au niveau de l'assaisonnement. C'est correct. J'aurais bien aimé une couche d'oignons par exemple pour redonner un peu de peps au boudin...
Tient, des clients entrent : "on croyait que c'était fermé de l'extérieur"....
Pour le dessert, j'ai eu un instant de doute quand je l'ai vu arrivé. J'ai commandé un Eclair façon Paris-Brest, et je vois une mousse maronnasse... Serait-ce en fait un éclair au chocolat présenté comme un Paris-Brest? Ouf, non, la première cuillérée me rassure, c'est bien du praliné ! Et c'est même redoutablement bon ! Pas très fin, pas de subtilité à l'horizon, juste de la gourmandise !
Pour le vin, bercé dans l'ambiance de bistrot de l'endroit, j'opte pour le "vin du mois", ici un verre de Languedoc Gérard Bertrand 2015 qui a l'avantage d'être à 5 euros (coef 3,8). Il est correct.
Note finale : 37€ avec un café, c'est très raisonnable. Pas de dinguerie, mais une ambiance calme avec une cuisine faite maison et soignée. Il faut que cette nouvelle formule prenne ses marques, mais d'ores et déjà, cette table a des atouts pour satisfaire sa faim quand on est dans le quartier.
Le Petit Champerret
30 Rue Vernier
75017 Paris (Métro Porte de Champerret)
Tel : 01 43 80 01 39
Fermé samedi et dimanche
Les +:
_ Cadre et accueil sympathiques
_ cuisine maison simple et roborative
_ des prix tenus
_ Bonne adresse de quartier
Les -:
_ cuisine trop simple?