Quand quelqu'un qui partage les mêmes appétits que moi pour la cuisine de coeur généreuse m'encourage vivement à visiter une adresse, j'y vais. Ainsi quand Xavier (@Mon_Paname) m'indique son coup de coeur pour le restaurant Yün, j'y cours !
Dans ce quartier, on compte des dizaines de restaurants de tous types. Un concurrence élevée pour glaner la clientèle de bureau avide de bonnes petites adresses pas chères, bonnes et rapides au service. Yün semble bien correspondre à cette demande au déjeuner. Le soir, avec son côté "micro-brasserie", c'est un lieu de convivialité.
Les petites briquettes vertes vernies donnent du cachet au lieu.
A l'intérieur, il y a aussi du caractère : des grands miroirs et ardoises avec des slogans revendicatifs ("plus ça va pour nous, plus les prix chutent" ou le détail des marges sur un repas), des dessins joliment "asiatisants", et tel un mantra, Yün répété ad libitum. Banquette, poutre repeintes en blanc et carrelage zébré, les teintes noir et blanc dominent. La musique est très forte entre rock et hip hop américain. Toujours aussi inutile et agaçant.
Au déjeuner, une formule originale autour d'un oeuf poché, de riz au gingembre, de salade et de pickles. On rajoute alors dedans du saumon Label Rouge (17,90€), du porc haché mijoté (12€), de l'encornet (12€)... Petite déception, je ne retrouve pas la poitrine de cochon qui m'avait fait saliver sur Instagram ni le poulet hautement recommandé par Xavier...
Dans la salle, l'hôte des lieux s'active de table en table, et fait plusieurs choses à la fois. Ainsi, il a mal compris et attendais une autre personne à ma table... qui n'existe pas. J'arrive à me signaler à cette tornade. Commande prise, il ne faut pas 5 minutes pour qu'elle arrive à table.
Les raviolis poêlés, annoncés au boeuf sont finalement au poulet (6€). Ils sont servis en même temps que le plat. Ces espèces de gyozas raplatis baigne dans leur sauce de cuisson au soja. Au-dessus, des brins de coriandre et des pickles d'oignon bien flashy. Au goût, c'est très sympathique. La petite farce est très parfumée.
Dans le grand bol à côté attend mon "Gaï Fan" avec le saumon Label rouge "confit longuement pour une texture surprenante". Le jaune de l'oeuf coule comme cru sur le magnifique riz au gingembre. C'est un délice en soit ! Les salades choisies n'ignorent pas l'amertume car je retrouve de la frisée et de la scarole. Les pickles de radis noir s'avèrent particulièrement riches en arômes, ils sont délicieux! Enfin, ce saumon fait bien plaisir par où il passe. Pas trop gras (ça devient de plus en plus rare), sa texture mi-crue, mi-cuite se révèle très agréable. Un bon plat en somme.
Pour les desserts (4€), pas vraiment de choix : un banana bread annoncé avec des fraises (un 16 octobre???) ou un sablé cacahuète accompagné d'un café. Et ce dernier s'avère indispensable pour avaler le biscuit bien beurré et salé. Un étouffe-chrétien.
Pour accompagner ce repas, j'ai pris le vin du jour, un côte de gascogne (syrah) très parfumé et assez original au nez. 5€.
Au moins, on ne se ruine pas chez Yun : 32,90€ pour ce déjeuner, c'est très honnête. De bons produits, des saveurs originales qui ont du chien (travail sur les pickles très intéressant) et une atmosphère légère et amicale, voilà comment combiner la simplicité et le caractère. Seule cette musique m'a un peu gâché le plaisir.
Yün Bistrot franco-cantonais
96 Rue d'Hauteville
75010 Paris (métro Poissonnière)
Tel : 09 81 99 84 81
Fermé le samedi midi, le dimanche toute la journée et le lundi soir.
Les +:
_ atmosphère amicale
_ bon rapport qualité prix
_ des saveurs originales et assumées
Les -:
_ la musique prise de tête
_ dessert décevant
Serviette en tissus | ❌ |
Changement de couverts à chaque service | ❌ |
Nappe en tissus | ❌ |
Bonne réception mobile | ❌ |
WiFi gratuit | ❌ |
Musique inutile en fond sonore | ✅ |
Adapté pour les enfants bien élevés | ✅ |
Volume sonore moyen | 63dB |
Toilettes bien entretenues | ✅ |
Même menu midi et soir (hors formule) | ❌ |
Réservation possible | ✅ |
Vin au verre goûté avant d'être servi | ❌ |