Pépin (Paris 18) : plan sans accroc

Les contreforts de la butte Montmartre bougent et de nouveaux restaurants y voient le jour. Découverte ce samedi-midi de Pépin, une jeune adresse portée sur le jaja et la joie de recevoir.

Trouver une adresse intéressante ouverte entre le 1er et 15 août demeure un challenge ! Alors quand je découvre que Pépin, ouvert récemment, ouvert habituellement que le soir en semaine, propose un service du midi le samedi, je m'y précipite !

L'établissement bénéficie d'une terrasse COVID sur des places de parking. Des bancs permettent de s'installer sinon face à la mer et dos à la vitrine.

Ambiance caviste à l'intérieur avec de grandes étagères qui exposent les crus disponibles. Cependant, ce sont les prix "table" qui sont indiqués, et il faut enlever 15€ pour les tarifs "à emporter". Ca fait cher le droit de bouchon ! Leur priorité se situe donc sur l'expérience vécue sur place. L'accueil s'avère formidablement souriant et sympathique. La jeune serveuse, Clémentine, multiplie les attentions avec entrain et une joie communicative. On voit rarement ça à Paris !

La carte se décompose en tapas (4-8€) pensés pour le partage mais aussi en "plats" (7-17€). Pas de formule ni menu, mais les tarifs restent attractifs. 

Je démarre donc par les Croustillants de poulet (8€). Du poulet frit donc, taillés dans le filet en longs "fingers" et servi avec du ketchup. On se trouve là en pleine junk food avec des goûts simples et enfantins. C'est bon, mais un ajout d'épices ou d'herbes quelque part aurait quand même pu être le bienvenu. Les moins de 10 ans (ou ceux qui en ont gardé le palais brut) seront les plus heureux du monde. 

Ensuite, pour 17€, je choisis le plat le plus onéreux de la carte : Tataki de thon mariné coco et sésame. Et je dois rajouter 3€ pour l'accompagnement : des frites pour rester dans la thématique friture.

Le poisson, bien préparé et servi chaud, s'avère correct. Non, l'essentiel se situe ailleurs : dans les frites (fines et bien dorées!) et surtout dans la mayo maison ! Quel bonheur ! Evidemment le bol de frites y passe mais aussi la bannette de pain. Le tataki en devient presque accessoire !

Pour le dessert peu de choix : une crème brûlée ou des boules de glace de la maison Antolin, un glacier de Béziers. Par cette météo caniculaire, j'opte pour cette solution avec deux boules (5€) : parfum vanille et citron vert. Si les deux préparations s'avèrent correctes, on est loin tout de même du résultat des glaces Mary Gelateria par exemple. Ca reste très agréable à déguster, surtout le citron avec ces gros zestes intégrés.

Pour le vin, un petit godet de coteaux bourguignon m'a accompagné. Un verre du domaine du Four Bassot facturé 6€. Un pinot noir d'une légèreté exemplaire, servi frais. Très bien.

Le café de très bonne facture (2,50€) fait plaisir à boire. L'addition - 41,50€ - ne me fait pas m'étouffer, car j'ai choisi le plat le plus cher de la carte. Mais ce Pépin m'a surtout épaté pour son accueil remarquable, de loin le meilleur observé en 2020. Du sourire, de l'énergie, de l'attention et de l'efficacité, un bonheur ! Si la carte s'avère simple dans ses préparations, les produits demeurent de qualité. Un restaurant idéal pour y passer du temps pour un apéro gourmand entre amis.

Pépin.
185 Rue Marcadet
75018 Paris (métro Guy Môquet / Lamarck Caulaincourt)

tel : 09 54 95 71 58

Fermé le midi (sauf le samedi), le dimanche et le lundi

Les +:
_ accueil formidable
_ de bons produits dans l'assiette
_ frites et surtout mayonnaise diaboliques

Les -:
_ peu de cuisine
_ les accompagnements facturés en supplément

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