Chez Papinou (Neuilly sur Seine) : à la bonne franquette !

Il y avait une bonne quinzaine d'années que je n'avais pas mis les pieds chez Papinou. Les nappes à carreaux toujours vissées sur les tables, l'esprit bistrot d'autrefois demeure.

Dans ce coin-ci du boulevard du Château, Chez Papinou fait office de refuge pour de nombreux habitués. Ils trouvent ici une ambiance chaleureuse et des prix tenus (pour Neuilly quand même!).

De l'extérieur, il n'y a pas à dire, ça ressemble à un bistrot moderne. Un cyprès un peu dégarni en guise de verdure et basta !

Une fois franchi le seuil de la porte, je suis accueilli comme du bon pain avec force sourires sincères. Seul, on me case en vitrine dans un petit coin avec, face à moi, une collection de photos racornies de l'Auvergne.

La déco n'a pas changé : de la briquette un peu partout, c'est vieillot mais pas usé, une belle atmosphère d'antan.

Atmosphère, atmosphère ! Mais c'est pas le tout, il faut bien manger aussi ! Au programme des classiques bistrottiers avec des entrées qui vont de 5€ (pour les oeufs mayo) à 9,50€ pour les oeufs en meurette. Côté plats, comptez de 12 euros pour l'omelette à 58 euros pour la côte de boeuf pour 2. Chaque jour, 3 plats viennent compléter la carte. Pas de menu ni formule.

Le temps de choisir, je vois une bonne partie des clients claquer la bise à la patronne qui y va à coups de "bonne année!". Manifestement, je semble être le seul à ne pas faire partie de ce cercle d'intimité.

Quand on me dit classique, je réponds harengs pommes à l'huile ! Là, les filets des poisson sont posés sur une pomme e terre tiède coupée en épaisse tranche. Pas le moindre oignon à l'horizon... Il y a bien une demi-tomate cerise et une unique rondelle de carotte pour donner un peu de fraîcheur, mais ça reste un peu jeune. Enfin, je ne comprends pas la présence de paprika (?) sans saveur un peu partout dans l'assiette... Non, ce n'est pas joli. Le tout reste correct.

Je retrouve cette même poudre inutile sur le plat : un confit de canard et pommes sautées. J'avais gardé un excellent souvenir de ce plat il y a 15 ans. Je retrouve une cuisse généreuse, mais ici la peau n'est pas bien dorée. Plus de pommes salardaises pour aller avec, mais de simples pommes sautées plutôt pâlichonnes,  cuites dans la graisse de canard. L'immuable tomate cerise coupée en 2, trône toujours au dessus du plat. C'est gras. C'est bon. De là, à faire un lien de causalité, il n'y a qu'un pas !

J'espère ne pas retrouver de paprika sur mon dessert : un pain perdu avec une boule de glace vanille. Là encore, ça reste très simple. Je reconnais les quignons de baguettes servis pendant le repas. Au moins, je sais où ils finissent ! Pour donner un peu de saveur autre que sucrée, une larme de Chantilly à la pistache égaye le tout. C'est gourmand, et je ne me fais pas prier pour dévorer ce dessert.

Pour le vin, Chez Papinou, c'est à la cave que ça se passe pour choisir une bouteille ! Il faut descendre un escalier abrupte et faire son shopping. Quand c'est au verre, on a le choix entre 3 références. J'ai donc pris un godet de Languedoc, L'Antonyme de Canet Valette. Surprise, un vin nature ici ! Six euros le verre.

Pour ce repas, j'ai déboursé 41,50€ (avec le café). Un prix juste pour une cuisine simple et un accueil convivial sans simagrées. Même si l'antique serveur Guillaume est parti, la convivialité demeure chez Papinou.

Chez Papinou
26 Rue du Château
92200 Neuilly-sur-Seine (Métro pont de Neuilly)

Tel :01 55 24 90 40

Fermé samedi midi et dimanche

Les +:
_ un accueil chaleureux
_ une ambiance rétro
_ des prix convenables pour Neuilly

Les -:
_ cuisine très simple
_ pas de menu ni formule
_ pourquoi caser du paprika et une demi-tomate cerise partout ?