Pigalle, perd ses petites femmes et endroits glauques au profit d'une gentrification accélérée. Les nouvelles et bonnes adresses pour manger se multiplient : après le Bouillon Pigalle, le Petit Cochon, voici Le Pigalle, un hôtel qui a un restaurant vraiment cool.
Le mythique quartier de Pigalle s'évanouit petit à petit. Les bars à hôtesses, clubs de strip tease et autre sex shop mal famés, disparaissent les uns après les autres. Les hôtels qui furent "de passes", deviennent tout ce qu'il y a de plus convenables. Le Pigalle se situe à deux pas de la place du même nom. Au rez-de-chaussez, un restaurant bénéficie aux clients de l'hôtel mais aussi à qui veut s'encanailler.... en mangeant !
De l'extérieur, le lieu n'a rien à voir avec un tripot ou un lupanar. Au contraire, l'immeuble refait à neuf, rutile comme oeuf.
A l'intérieur, on est un peu à la maison. Des étagères accueillent des livres, un grand canapé confortable, une architecture biscornue qui donne l'occasion de se réfugier dans de petites alcôves. L'endroit est calme, la musique jouée toute douce - de la funk qui ne déplairait pas à Mozinor - se fait vite oublier. On est bien. Manquent tout de même les chaussons !
Du côté de la carte, on se la joue cool - comme l'endroit - avec une collection de petites assiettes malines : du "croque-monsieur des familles" à 7 euros pièce, aux rillettes de cochon, en passant par la salade de concombre menthe et fenouil pour nos amis végétariens (en fait, je ne crois pas avoir d'amis végétariens...), du maïs grillé complètement régressif (12 euros), à l'incontournable burrata des gens dans le vent à 12 euros. C'est bien simple, rien ne dépasse les 14 euros. Carte d'hôtel oblige, ici on sert non stop de 11h à 23h.
Profitant de cette carte composée de petites assiettes, j'en profite pour commander trois plats... et les trois d'arriver en même temps ou presque, puisqu'un arrancino a fini à terre! Vite remplacé évidemment! Mais depuis ma mésaventure depuis la dernière fois où j'en ai mangé (au Berty), je me demande si une malédiction ne planerait pas sur moi !
Mais pour commencer, voici la boîtes de sardinillas, ces petites sardines de Méditerranée. Manifestement, la boîte a quelques années, la couleur foncée de l'huile en atteste. Les petits poissons sont confits à souhait. Même les palais les plus chichiteux n'y trouveront rien à redire à avaler les bêtes sans les décortiquer, les arrêtes ayant peu ou proue disparues. Du côté du beurre, on remarque sa couleur verte obtenu avec un peu d'algue. Mais surtout, cette matière grasse a été fumée ! La belle idée qui change tout ! C'est un régal !
J'entame ensuite LA spécialité de la maison : le croque-monsieur, comme celui de mon enfance (et que je fait encore pour tout vous dire), issu d'une machine à croque-monsieur. Et, grand bonheur suprême pour ce genre de sandwichs, il ne contient pas de béchamel infâme ! Juste du bon jambon, du bon fromage et du bon pain de mie le composent. Simple, mais efficace. Il me manque peut-être un peu de salade alibi pour aller avec. Et comme je me dois d'être sincère avec vous, je dois l'avouer, je préfère ceux que je fais chez moi ! Mais ça reste le meilleur croque-monsieur que j'ai pu manger à Paris (meilleur que celui de Cravan à 13 euros...).
Du côté des arrancini, le goût se concentre dans l'enveloppe, le coeur fondant de mozzarella ayant assez peu de saveur. Il faut dire que ces boulettes de riz panées ont très bon goût. C'est cool comme le reste. Réconfortant, réjouissant, simple, régressif, pas sorcier...
Et dans la même veine se place ce dessert : riz au lait caramel croquant. Dans ce pot, un riz dense (ça change des soupes mangées dernièrement comme au bouillon Pigalle par exemple !), crémeux et bien parfumé à la vanille. Au dessus, en guise de "caramel croquant", il s'agit plutôt de riz soufflé caramélisé qui a le gros avantage de ne pas coller aux dents. C'est une très belle version de ce dessert traditionnel.
Du côté des vins, même topo : des références cool comme le verre de Chenin de la Colline de Pascal et François Plouzeau à 7 euros : nature comme il se doit, ce vin présente une belle longueur en bouche avec des notes légèrement fruitées. Facile, tout est cool on vous dit ici !
Mais attention, l'addition dans ce genre d'endroit peut vite flamber. On sait ce que c'est, on additionne les petites assiettes, les petits prix, et on termine avec une note de 42 euros (les arrancini, le croque-monsieur, le dessert et le vin sont à 7 euros, les sardines à 14 euros). C'est un peu cher, mais que voulez-vous, tout ce qui est "cool" a toujours un prix !
Le Pigalle Hôtel Restaurant
9 rue Frochot
75009 Paris (Métro Pigalle)
Tel : 01 48 78 37 14
Ouvert tous les jours
Les +:
_ des plats cool, simples mais qu'on ne trouve pas souvent sur une carte
_ une ambiance cool
_ un service à la cool
_ sert jusqu'à 23 heures, c'est cool aussi
Les -:
_ un peu cher au final
_ ça me donne envie de faire des croque-monsieur chez moi, et ça, c'est pas cool pour mon régime (mais.... quel régime au juste???)
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