EDIT 21/01/19 : Yoshinori a reçu sa première étoile au Guide Michelin, je croyais qu'il l'avait déjà eue !
Tout commença par un tweet envoyé sur le compte du Guide Michelin :
Des nouvelles toutes chaudes : on était là lors du premier service du restaurant Yoshinori, à #Paris 6e... et c'était le bonheur. pic.twitter.com/vgPyYnDTfB
— Le guide MICHELIN (@guideMichelinFR) 3 octobre 2017
Comment ne pas essayer la table d'un restaurant où des professionnels du bien manger, qui ont déjà tout goûté, ont pu trouver leur "bonheur"? Impossible, il faut donc y aller, parfaitement alléché par les clichés postés.
Direction le 6ème arrondissement, rue Grégoire de Tour (exactement à l'angle du boulevard St Germain), un midi évidemment !
Arrivé, je découvre la (petite) salle, 5 tables, pour 14 places maximum. La décoration est élégante puisqu'épurée. On aperçoit la cuisine où la brigade s'affaire sous le commandement de Yoshinori Morie. Installé, le chef de salle (il est seul), apporte la petite carte. Deux formules à disposition : un menu à 35 euros (entrée plat ou plat dessert) et un à 45 euros (entrée plat dessert). Chouette, moi qui y suis allé sans avoir une idée de la note finale (aucune indication sur la page facebook du restaurant), je ne vais pas devoir appeler Cofinoga pour un prêt express !
Au choix, 3 entrées et 3 plats, et 3 desserts. J'opte d'abord pour le chinchard "contraste bleu et rouge".
Un poisson rarement proposé malheureusement sur les tables françaises car souvent considéré comme "pas assez noble" ! Alors que c'est très bon. Ici, mariné et cuit à la flamme (chalumeau?) il est servi avec des petits légumes crus ou marinés avec quelques graines de grenades. Le goût charbonneux est intense sans pour autant masquer la saveur du poisson. Les légumes ajoutent de la texture et de la fraîcheur. Miam !
Ensuite, cochon. De l'échine exactement, ce qui pour moi correspond au meilleur morceau possible du cochon (oui oui, mieux que les plumas et autres filets mignons!), avec des olives de kalamata et des petites girolles. Enfin, il s'agit d'être patient, et l'attente se fait sentir à toutes les tables. Indéniablement, il ne faut pas être pressé.
Là encore, ça joue de puissance et de précision. Le goût des olives est relevé. La cuisson? Parfaite. Rosé à la perfection ! Que c'est bon ! Pour accompagner ce plat je prends un verre de Morgon côte de Py de chez Jean Foillard (12 euros le verre quand même!).
Et voici l'heure du dessert (il est presque 13h30 quand même, arrivé à 12h....) !
Un dessert de saison : compote de figue. Frais, léger, sucré juste ce qu'il faut : simple et bon !
Au total, une douloureuse à 57€ : menu à 45 et verre de vin à 12€. Pas de traces de l'eau gazeuse (micro filtrée) prise aussi ! Oubli ou cadeau, mystère...
Au final, pas de déception dans l'assiette, bien que la cuisine soit quand même un peu sage. Le rapport qualité/prix tient carrément la route. Là où le bas blesse, c'est bien la longueur du service ! A retenter avec une nouvelle carte avec un peu plus d'audace peut-être !
Arnaud Morisse (@arnom)
Yoshinori
18 rue Grégoire de Tour
75006 Paris (métro Odéon)
Tel : 09 84 19 76 05 (insistez...)
Ouvert midi et soir du mardi au vendredi
Ouvert que le soir Lundi et samedi
Fermé le dimanche
Menu Déj 35€ / 45€
Les + :
La saveurs précises et affirmées
La carte des vins
Le Cadre
Le rapport qualité/prix du déjeuner
Les - :
la longueur du service
le manque d'audace dans les assiettes