Bacabon Izakaya (Paris 11) : la gargote nippone de la rue de Charonne

Le jour où j'ai visité L'Amijoté, c'est une autre adresse de la rue de Charonne qui était mon premier objectif. Mais j'avais trouvé portes closes à Bacabon Izakaya ce samedi midi-là. Qu'à cela ne tienne, j'ai insisté, et j'ai bien fait !

L'endroit n'est pas bien grand et pourtant il a du cachet. Lambris au mur, petites tables et tabourets en bois, devanture minuscule noire et élégante, on retrouve certains codes de ces gargotes nippones que sont les Izakayas ici. La salle tout en longueur abouti sur les cuisines du chef Michihiro Kigawa, un homme discret et bonhomme.

Ici, c'est une formule de tapas qui est proposée. Chaque pièce coûte de 4,50 à 8 euros. Mais le midi, un plat du jour du soleil levant est aussi proposé ! Cette fois-ci comptez 9,50 euros. Au programme des mets japonnais traditionnels : edamame (gros haricot de soja en cosses), Onigiri (sorte de pyramide de riz fourrée en enrobée de nori), takoyaki (brochettes) ou autres daifukus pour le dessert. Si vous êtes un peu perdu, en salle, on sera ravi de vous renseigner avec force détails et sourires.

Petit soucis ici, j'ai envie de tout prendre... Presque 20 propositions m'aguichent du haut de leur intitulé exotique ! Y aller en groupe aurait été une meilleure option histoire de piquer dans les tapas des autres !

C'est donc vers le plat du jour que je me tourne : un émincé de porc calamar et légumes avec du riz et une sauce qui pique. L'assiette creuse s'avère bien remplie, je ne risque pas de mourir de faim ce midi je crois ! Tout est parfaitement cuit, piquant juste ce qu'il faut, original au bon goût de gingembre, c'est très bon tout ça, et copieux ! 

Il fallait bien néanmoins tester au moins un tapas ici ! Ce sera donc le Baca-Bun (jeu de mots !) crevette panée. Le "bun" se compose d'une large tranche de tomate ancienne, d'une purée d'avocats légèrement épicée, de ce "steak" de crevettes pané et d'une sauce. Dans l'esprit des bao très en vogue en ce moment (comme chez Zaoka ou The Dude), ce sandwich de bonne taille pour un tapas réconforte par sa gourmandise. Tendre, tiède, goûteux, un modèle du genre.

Quand on voit un dorayaki sur une carte, on le choisit. C'est une règle, un principe intangible une fois qu'on en a goûté un. Et donc, je me plie à ma propre injonction. Je sais, je suis particulièrement docile avec moi. Fourrée à la pâte de haricots rouges comme la règle de l'art l'exige, cette douceur si gourmande qu'elle me ferait presque culpabilisée, me régale. Evidemment, on ne se situe pas au niveau des dorayaki façon haute pâtisserie de Tomo, mais le goût répond bien présent.

Si l'on fait l'addition de tous ces bons points, Bacabon s'avère une très bonne adresse pour découvrir une autre facette de la gastronomie japonaise, plus proche de la cuisine du quotidien, et pour pas très cher. J'en ai eu pour 21,50€ (plat du jour copieux, un tapas, et un dessert). Comptez 3 tapas par personne pour ne pas avoir peur d'avoir faim. Vente à emporter possible.

Bacabon Izakaya
90, rue de Charonne
75011 Paris (métro Charonne)

Tel : 01 43 73 35 54

Les +:
_ une cuisine japonaise traditionnelle et sans sushi
_ un lieu cosy et tranquile
_ quelques tables en terrasse
_ des tapas de bonne taille
_ des prix de tapas
_ un plat du jour roboratif et pas cher

Les -:
_ les formules tapas sont toujours un peu frustrantes...
_ ... surtout quand on déjeune seul !
_ obligé d'y retourner !