Du côté des Champs Elysées, les déconvenues sont nombreuses. La dernière en date Lily Wood... Allais-je trouver enfin une adresse où poser mes couverts? Oui, avec le Mermoz ! Mais au déjeuner !
De l'extérieur, cette adresse n'est pas très attirante. Vieux rade ? Bar PMU? Est-ce seulement un restaurant ouvert ? On voit bien des personnes attablées pour nous en convaincre, mais quand même.
Pour déjeuner ici, la réservation s'avère un préalable indispensable. Le Mermoz est un succès manifestement. J'ai pour ma part pu profiter d'un tabouret au bar, devant un joli zinc.
La déco nous plonge dans une ambiance d'après-guerre un peu chic avec ces grands miroirs au mur et un grand lustre.
Du côté de la carte, peu de propositions (3 entrées, 3 plats et 2 desserts au choix) et pas de formule. Pour ce qui concerne les tarifs, ça va encore : 10/12 euros pour les entrées, 17/23€ pour les plats et 8€ les desserts.
Contrairement à ce que vous pensez car je vous sais fan de la filmographie de George A Romero, il ne s'agit pas d'un cerveau explosé et destiné à la consommation de zombies affamés, mais d'un tartare de veau avec de la betterave, câpres, anchois, artichaut frit et ricotta. Mais je pense que le mort-vivant ne cracherait pas non plus sur ce plat tant il est délicieux ! Malgré le nombre important d'ingrédients, on sent bien le goût léger de la viande crue taillée très finement. C'est vif et gourmand.
Quand se présente sur une carte de la poitrine de cochon, tel le loup de Tex Avery, je bondis, mes yeux s'exorbitent et je bave. Beaucoup. Ainsi, cette Poitrine de cochon confite, tomate verte, fenouil n'a pas intérêt à me décevoir, il ne faudrait avoir mouillé sa chemise pour rien !
Pour une fois, on sort des traditionnels accompagnements délivrés avec cette viande : pas de patates, de panais ou carottes, mais de la purée de tomates vertes, du fenouil et de la coriandre feuille. C'est très parfumé et très bon. Du côté du cochon confit même constat implacable. Pourtant ce dernier, s'il a bien sa peau dorée, n'est pas du tout croustillant, fondant de A à Z. Certain(e)s pourraient d'ailleurs trouver la viande trop grasse, mais on leur dirait alors "mais c'est ça qu'est bon bourrique"!
Une petite place pour le dessert? Evidemment ! Avec ce gâteau nantais, coing confit et rose, on allie la douceur des parfums avec la brutalité du rhum. C'est dense, puissant et gourmand ! Taillé à la dimension qu'il faut pour ne pas devenir écoeurant mais quand même combler ce qui peut rester d’appétit après ce repas.
Le vin, c'est la spécialité du patron : Nicolas Chimot. En effet, le soir, ce restaurant de quartier ce transforme en bar à vin avec la fameuse formule parigotte des petites assiettes à se partager (et l'addition qui flambe qui va avec!). Ainsi, pour ce midi, je suis parti sur un verre de Touraine Amboise Domaine Bonnigal-Bodet « Diaboli'Côt » 2016. 7 euros, très bien.
Note finale pour ce très bon déjeuner : 50 euros tout rond (Entrée 12 euros, plat 23 euros, dessert 8 euros et vin à 7 euros). C'est quand même une somme, mais on y mange vraiment très bien dans une super ambiance. Manque tout de même une petite formule déjeuner pour faire fondre un peu l'addition.
Le Mermoz
7, rue Jean Mermoz
75008 Paris (Métro Franklin D Roosevelt)
Tel : 01 45 63 65 26
Fermé samedi et dimanche
Les +:
_ une très belle cuisine fine et goûteuse
_ une chouette ambiance de bistrot de quartier
_ une sélection de vins recherchée
Les -:
_ c'est quand même pas donné donné au final
_ manque une formule déjeuner
_ la version "tapas" du soir
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Pfiou ! On est tout plein nombreux à suivre ce super compte !