Quand on a un tel emplacement, pourquoi se fatiguer à cuisiner? Pourtant, à deux pas de la place du Maréchal Juin, Le Petit Nico joue le jeu et propose une cuisine simple, mais maison et pas très chère. Tous ses voisins ne peuvent pas en dire autant...
Il y a encore quelques mois, c'est un John Weng qui se trouvait là. La légende raconte que les propriétaires ont cédé ce bel emplacement pour investir dans le rachat d'une maison mythique : Pharamond ! A la place donc est venu s'installer un "bistrot parisien", Le Petit Nico. Dès l'ardoise d'entrée, on fait valoir l'atout principal de ce restaurant : cuisine maison. Et dans le coin c'est rare !
L'avancée sur le trottoir dans la plus pure tradition des estaminets parigots, laisse entrevoir une décoration soignée mais sans grande personnalité.
Effectivement à l'intérieur, pas vraiment de caractère, même si Noël n'a pas été oublié avec un sapin modérément orné. De la musique comble le vide. Un 26 décembre en période de grève, pas facile de faire le plein de chalands.
Pourtant Le Petit Nico a un autre argument de taille pour plaire : un menu déjeuner à 23€. Le soir, plus de formule mais des entrées aux alentours de 10€ et des plats autour des 20€.
A la prise de commande on me signale clairement qu'il manque quelques plats histoire d'éviter les déceptions.
J'entame ce déjeuner avec une belle tranche de terrine de gibiers et poire. Elle n'est pas très épaisse, mais très grande. Elle a été saupoudrée de piment, de sel et de poivre concassé. A côté, un confit d'échalote. Pour manger ce pâté, du pain baguette de qualité satisfaisante mais en quantité foisonnante. Cette terrine a du goût ! Elle est très agréable et gourmande. Miam !
Place ensuite au classique des classiques : la Blanquette de veau au cidre. Première impression : elle est généreusement servie ! La viande n'est pas sèche mais fondante. La bonne idée du chef, c'est ce poivre concassé sur le dessus pour donner un peu de relief à la douceur de la sauce. Car j'aurais bien vu un jet de citron frais en dernière minute pour réveiller ce plat. A côté le riz a été travaillé avec des herbes et de l'ail. C'est parfumé, plaisant et très copieux.
Le dessert met du temps à venir. La salle s'est un peu remplie. Mais ma Poire pochée fève tonka finit par arriver. Elle se révèle pour sa part de petite taille avec une immense cuillerée de crème parfumée, et un crumble au fond. Le fruit s'avère difficile à manger avec la petite cuillère fournie, il résiste à la découpe. Mais avec un peu de méthode et de courage, j'y parviens ! Le goût n'est pas mauvais, mais je regrette tout de même que le fruit n'ait pas été évidé. La crème un rien étouffante aurait mérité un coup de fouet pour l'aérer.
La petite sélection de vins aux verres fait plaisir : une dizaine de références en tout à 5 ou 6€. J'opte pour un très sympathique juliénas qui, même servi un peu trop frais, a été parfait avec la blanquette.
Le café à 2,50€ de bonne facture conclut ce déjeuner qui m'est facturé 31,50€. Voilà un tarif intéressant dans le quartier pour profiter de plats simples mais cuisinés sur place ! On ne se la raconte pas au Petit Nico, mais on joue la carte de la sincérité. Un chouette petit bistrot de quartier aurait pu dire le Petit Nicolas.
Le Petit Nico
97 Avenue Niel
75017 Paris (métro Péreire)
Tel : 06 65 06 85 16
Fermé le lundi, brunch le samedi et dimanche (28€)
Les +:
_ bon rapport qualité/prix au déjeuner
_ cuisine simple mais maison
_ portions généreuses
Les -:
_ dessert un peu décevant
_ musique inutile
Serviette en tissus | ❌ |
Changement de couverts à chaque service | ✅ |
Nappe en tissus | ❌ |
Bonne réception mobile | ✅ |
WiFi gratuit | ❌ |
Musique inutile en fond sonore | ✅ |
Adapté pour les enfants bien élevés | ✅ |
Volume sonore moyen | 59dB |
Toilettes bien entretenues | ✅ |
Même menu midi et soir (hors formule) | ❌ |
Réservation possible | ✅ |
Vin au verre goûté avant d'être servi | ❌ |
Végétariens bienvenus (au moins 1 entrée et 1 plat) | ❌ |