EDIT du 28 décembre 2018 :
En août dernier je testais un nouveau restaurant plein de promesses qui m'avait bien déçu... et pour cause,j'étais tombé "un mauvais jour", sans chef en cuisine quoi... Recontacté par l'établissement m'assurant que maintenant tout était bien en place, j'y suis donc retourné, et effectivement c'est bien mieux !
Tout d'abord, ma réservation faite sur internet a bien été prise en compte. Il faut bien l'avouer j'étais même attendu. Cette fois-ci, tous les plats sont bien disponibles, et comble de joie, les intitulés correspondent bien à ce qui est écrit sur la carte. Le menu déjeuner est toujours à 17,90€ pour entrée plat dessert à choisir dans une carte avec de très nombreux choix. Il y a même d'autres propositions hors formule comme du foie gras maison.
Côté dressage, ça va mieux déjà pour mon entrée : un gravlax de saumon, charlotte à l'huile parfumée. C'est plutôt soigné. Le saumon, de bonne qualité est très bon. Je suis moins fan de l'accompagnement qui apporte des épices du sud avec ce plat du nord. Mais on sent qu'il y a un peu de recherche.
Pour la plat, ça fusionne encore avec ces émincés de boeuf façon Thaï. En fait ne reste vraiment d'inspiration de ce pays que la sauce soja dans laquelle a été marinée la viande et les cacahuètes. Pas de piments -mais des poivrons- pas de coriandre - mais du persil plat. Si on ne voyage pas, je dois avouer que je me suis régalé. C'est simple et bon.
En dessert, j'ai osé reprendre celui qui m'avait tant effrayé la première fois : le clafoutis ! Cette fois-ci c'est une toute autre histoire : La présentation est plus jolie et plus sobre, la quantité fait plaisir (mieux vaut avoir un bel appétit !), et le coulis de framboise est bien équilibré. Servi tiède, ce dessert est rempli d'une bonne dose de réconfort !
Pour le vin, un verre de Gascogne blanc, celui de la maison. Très honnête vin de table.
Addition finale : ... zéro euro. J'ai été invité par le responsable. En théorie, j'aurais dû payer dans les 22,90€. Si mon repas n'était pas incroyablement ouffissime, je dois dire que c'était beaucoup mieux que lors de mon premier passage. Un bon rapport qualité-prix pour une cuisine simple et roborative.
Texte du 3 août 2018 :
Je cherchais une adresse pas trop chère avec une gentille terrasse ombragée, quand dans ma liste de restos à faire, je suis retombé sur Le Flâneur. Après un tour sur le site de l'établissement, je décide d'y aller. Ce que je ne savais pas, c'est que je venais de rentrer dans... LA QUATRIEME DIMENSION ! tadada!
Au mois d'août à Paris, pas évident de trouver de belles tables où déjeuner tranquillement. Fermé, trop cher, sans terrasse... la liste des possibles se réduit quand, je tombe sur ce Flâneur. Un jeune café ouvert il y a peu et qui n'a pas fait parler de lui. Sur le site du resto, on nous vend du rêve avec une "(...) cuisine est traditionnelle, mais Marius, notre chef, y apporte des touches contemporaines. Notre jeune chef de 27 ans s’inspire de ses origines: une maman normande et un père polonais et de ses années passées en Grèce.". Voilà qui est prometteur !
Situé à deux pas de la place de la République, ce restaurant à un traditionnel bistro parigot. Juste en face, Chez Jenny, la brasserie bien connue du quartier.
A l'intérieur, une jolie décoration refaite à neuf. Chouette ! Et là, tout se complique... Quand j'arrive dans l'établissement quasi-vide (une seule table est occupée) et que j'annonce ma réservation, on me répond qu'il n'y a aucune réservation ! Bon, pas grave, a priori il y a de la place. Expliquant avoir réservé sur le site internet la veille, le serveur m'explique qu'en fait, ça a un peu changé tout ça.
Plus de Martin, plus de racines exotiques, plus de chef en fait et une carte allégée. Ha... En plus, en période estivale et compte tenu de la faible affluence, il n'y a plus de plat du jour non plus. Bon... Reste la formule bon marché quand même? Oui ! et même mieux, elle est encore moins chère qu'annoncée ! Sur le site une entrée, un plat et un dessert reviennent à 20,50€, alors qu'ici, ce menu n'est plus qu'à 17,90€ !
Bon, il reste tout de même un peu de choix. Je prends donc ce "suprême de volaille aux olives Kalamata et cromesquis de polenta". Las! Le dernier poulet vient de partir pour l'autre table occupée. Bon... c'est l'été.
Et pendant cette saison, le melon au jambon, c'est un classique des années 90 qui fait toujours plaisir ! Ici, du jambon noir (du Bigorre?) en chiffonnade, servi avec de belles tranches de melon, un petit morceau de feta histoire de, et un pesto basilic parsemé de-ci, de-là. La présentation laisse songeur. Il y a un peu de Kurt Schwitters dans l'esthétique. Le melon est bon. Les petits morceaux de jambon ne dégagent pas énormément d'arômes et le pesto est le bienvenu pour assaisonner le tout. Le petit morceau de feta est là histoire de dire qu'on a mangé un produit laitier ce midi, "un ami pour la vie".
Faute de volaille, je me suis donc rabattu sur la bavette. Ha, je découvre qu'elle est servie avec une sauce échalotes directement versée dessus... Ce n'est jamais un bon signe. Huguette - une tenancière de boui-boui qui avait roulé sa bosse dans le métier - me disait toujours que quand la sauce est sur la viande, c'est pour cacher quelque chose ! Avec les frites, de la salade et deux morceaux de carottes et une toute petite purée ... de carottes. Echalotes et carottes ne devaient pas faire partie du programme. Mais ça doit être l'été, c'est pour ça ! La viande est correcte, plutôt tendre bien que servie trop cuite. Elle n'a pas le goût d'une bidoche avariée. D'ailleurs, je ne suis toujours pas malade quand j'écris ces lignes ! Les frites de leur côté sont molles, et semblent n'avoir subies qu'un seul long bain de cuisson, d'où leur couleur rousse. Les carottes et leur purée jouent clairement les intrus, insipides. Mais soyons honnête, ça se laisse manger.
Joie, tous les desserts à la carte répondent présent ! Je me lance et demande un clafoutis pêche abricot ! Et après de longues minutes d'attente, arrive ça... Une assiette avec des tâches (là l'influence c'est Jackson Pollock !) marron (pour le caramel), rouges (un coulis de fruits rouges), brunes (du jus déglacé au vinaigre, oui, oui, au vinaigre), et au centre de l'assiette, sous la forme d'un muffin, le clafoutis, enfoui sous une couche de coulis de ... framboise.
Très bien. Où sont mes pêches et mes abricots ? Pfuit! Disparus, sans doute l'effet estival à nouveau. Pas sûr que ce gâteau soit fait maison. Son goût s'avère banal et trop sucré avec ce coulis et ce sucre glace et ce caramel... Je comprends mieux la présence de la flaque vinaigrée sensée équilibrer le tout. Mais là, ça ne marche pas. Finalement, ça a à peu près le goût de à quoi ça ressemble.
Le Flâneur a besoin d'un chef et vite ! Ce restaurant a encore plus besoin de mettre à jour son site. Et a même peut-être besoin de faire appel à Philippe Etchebest pour un numéro spécial de Cauchemar en cuisine. Aurait-on idée de continuer à faire tourner un bus qui n'aurait plus de chauffeur, un salon de coiffure sans coiffeur, ou une boulangerie sans boulanger? Non. On devrait faire de même pour les restaurants.
17,90€ pour ce menu fait de bric et de broc. C'est le point positif. Mais pas si loin de là, un Patchanka propose une bien meilleure cuisine à ce tarif-là...
Le Flâneur
50, boulevard du Temple
75011 Paris (Métro République)
Tel : 01 55 28 75 28
Les +:
_ bien placé
_ une terrasse couverte
_ l'endroit est propre
_ pas très cher
Les -:
_ des dressages folkoriques
_ peu ou pas de cuisine, mais comme il n'y a pas de chef...
_ ce que l'on a dans l'assiette ne correspond pas forcément à ce qu'on a commandé
Restos sur le grill 🇫🇷 (@restossurlegrill) * Instagram photos and videos
817 Followers, 334 Following, 107 Posts - See Instagram photos and videos from Restos sur le grill 🇫🇷 (@restossurlegrill)
Toi aussi, suis-moi, et je ne te dénoncerai pas !