Ce Perroquet vert n'est pas une star des réseaux sociaux, ni des guides et critiques gastronomiques, ni d'internet en général, mais c'est celle de mon amie Catherine. Une adresse pleine de coeur et de goût !
Paris a encore des restaurants qui ont une âme qui n'est pas passée encore à la blanchisseuse du marketing et des enfants des écoles de commerce. Ce Perroquet vert en fait partie.
Deux tables à l'extérieur, une devanture noire à l'ancienne, cet établissement semble se tenir là depuis toujours.
A l'intérieur, les murs couleur framboise sont ornés de cadres dont des originaux d'Hugo Pratt assez magnifiques. Vieux carrelage au sol, et ardoises pour indiquer le menu.
Au déjeuner, menu à 20€ où il faut choisir parmi deux entrées et deux plats, ou pour 37€ (le soir aussi là) à piocher dans une carte assez longue. Entrées à 11€, plats à 19€, tout ça reste dans le domaine du très raisonnable. Au vu des intitulés, il faut s'attendre à une belle cuisine française plutôt classique.
On commence notre déjeuner (choisi dans la formule du jour) par un Tartare de saumon coriandre et, touche d'originalité, amandes.
Présentation basique mais soignée. Le poisson bien frais se révèle en bouche parfaitement assaisonné, tandis que les amandes frites apportent croquant et gourmandise. Une gentille entrée généreuse et bien agréable.
La suite arrive rapidement : Quasi de veau rôti, sauce au poivre sauvage de Madagascar, purée de pomme de terre, légumes. Pour une fois, ça ne rigole pas avec la notion de "sauce au poivre", puisque l'assiette est largement parsemée de ces petites baies noires à queue. Le jus de cuisson bien parfumé nourrit la viande qui a un peu tendance à la sécheresse. Purée onctueuse et légumes parfaitement cuits. On en a pour notre argent !
Place au dessert de saison : tartare de fraises, sorbet citron vert et coriandre. Mine de rien ça rappelle un peu l'entrée avec la notion de tartare, de coriandre et de citron vert ! La boucle est bouclée! Un crumble léger se trouve au dessus des fraises découpées parfaitement cerclées. Le sorbet est bon, et les fraises délicieuses. Le goût de la coriandre par contre se fait plutôt discret et c'est bien dommage, car c'était prometteur. Frais et léger comme un matin calme, ce dessert a disparu gentiment de mon assiette sans coup férir.
Un petit verre de Morgon bien léger à 6€ pour accompagner le tout, et on est bien !
Addition finale redoutable : 26€ ! Ce Perroquet vert et son chef Didier Guy mérite qu'on parle plus d'eux, et je comprends maintenant Catherine qui y va au moins une fois par semaine ! Ce restaurant propose une cuisine maison qui n'est pas sorcière mais pas simpliste non plus. Goûts et portions y sont marqués et généreuses.
Le Perroquet vert
7 Rue Cavallotti
75018 Paris (Métro Place de Clichy / La Fourche)
Tel : 01 45 22 49 16
Fermé le midi samedi et lundi, et toute la journée dimanche.
Les +:
_ accueil très agréable
_ cadre "dans son jus"
_ excellent rapport plaisir/prix
_ une cuisine juste et généreuse
Les -:
_ la personnalité du chef ne s'exprime pas pleinement dans les assiettes