Brasserie Victor Hugo (Paris 16) : les beaux produits mis à l'honneur

Brasseries et bouillons renaissent à Paris ! Pas un mois sans une nouvelle ouverture, et pour janvier, c'est la Brasserie Victor Hugo qui accueille les clients du 16ème arrondissement !

C'est le petit coin du 16ème arrondissement qui demeure un peu vivant, du côté de la place Victor Hugo se trouvent des établissements chics pas vraiment réputés pour leur cuisine mais dont on imagine facilement les tarifs ! Cependant, ça a l'air de bouger ses derniers temps. Baez ouvert il y a peu à proximité proposait une expérience exotique en invitant au voyage en argentine. Avec la Brasserie Victor Hugo, on ne se trompe pas, et c'est bien en France que l'on se trouve !

La terrasse n'est pas la plus flamboyante et la plus grande de la place, mais l'emplacement a de quoi faire rêver bien des restaurateurs, juste à la sortie de la station de métro Victor Hugo. Il y a du passage! Avec une telle adresse, pourquoi s'enquiquiner à faire de la vraie cuisine? C'est pourtant la promesse ici avec un certain David Rathgeber à la barre (oui, oui, le même qu'à L'Assiette !)

Il ne faut pas se fier à la petite terrasse, car la salle en longueur s'avère vaste avec un grand comptoir et une longue table en mange-debout pour les solitaires. Sinon, de très nombreuses tables attendent les clients, mais déjà à 12h30, ils sont déjà là ! A peine 3 jours d'existence, et ça remplit déjà bien!

Je suis installé d'office sur l'une des gentilles tables, on ne me propose même pas les mange-debout alors même que je suis seul, un peu comme si j'étais d'office trop vieux pour apprécier ce genre de position...

La déco est de qualité et correspond bien à ce qu'on imagine d'une grande brasserie populaire. La carte se compose des grands classiques du genre : oeufs mimosa (5€), hareng pommes à l'huile (14€), pâté en croûte (14€), poireaux vinaigrette (6€), foie gras (22€), tartare (22€)... Et si vous voulez une simple omelette, comptez... 30€ ! Hé oui, quartier oblige, elle est agrémentée de truffe tout comme les coquillettes au jambon à 27€. 

Pas de formule pour le déjeuner, mais en se débrouillant bien, on doit pouvoir éviter l'addition trop lourde.

Je démarre avec un classique Carpaccio Saint Jacques. Au même moment, je vois que mon voisin a choisi pour sa part la version en coquille à la grenobloise, et je ne peux qu'admirer ces magnifiques noix (de saint jacques d'Erquy) ! Pour ma part, je retrouve la même qualité de produit d'une fraîcheur exceptionnelle ! La chair conserve une certaine rigidité sous la dent et surtout d'excellentes saveurs iodées. Avec une très bonne huile d'olive, des zestes de citron vert, et un beau poivre, cette entrée me régale d'autant que le pain est pas mal du tout! Une entrée qui vaut ses 18€. 

Seize euros pour une saucisse-lentilles, ça peut paraître un peu cher. Pourtant ici la charcuterie est signée Olivier Brosset, et j'avoue que sa saucisse s'avère d'une rare qualité ! Très peu grasse, elle est délicieuse. A côté, les lentilles vertes ont une belle tenue et un bon goût, c'est bien parfumé. Un plat populaire qui fait du bien alors que la mode de la saucisse purée fait fureur ailleurs.

Pour le dessert, tentative de réhabilitation du savarin ici façon baba au rhum... avec la bouteille de Saint James à discrétion (signe ostentatoire des bons vivants, mais impossible d'en être autrement avec David Rathegeber!). L'appareil est dense, et mieux vaut encore avoir bel appétit pour terminer cet dessert ! La petite crème à la vanille aide à faire couler tout ça. 12€.

Côté vin, une bonne surprise, une petite sélection de verres à partir de 5€ les 14cl ! Je choisis un viognier du Pays d'Oc, Le versant à 5€. Très chouette petit vin blanc (qu'on pourrait aisément boire sous les tonnelles !). Malheureusement, petite erreur sur l'addition, mais je ne me rends compte que plus tard, il m'a été compté un quart (25cl) à 9€ au lieu des 5€ prévus. J'aurais dû faire attention...

Avec un café (Richard, arf...) aux notes brûlées pour 3,50€, l'addition s'élève donc à 58,50€. Un prix raisonnable dans ce coin-là, d'autant qu'ici, on ne mégote pas sur la qualité et la quantité des produits entrepris. Certes, le service pour le début (la brasserie Victor Hugo a ouvert il y a 3 jours) s'avère un peu chaotique, et les équipes doivent prennent leurs marques, mais le contrat de départ est bel et bien rempli : proposer une cuisine fraîche et goûteuse à des prix tenus.

Brasserie Victor Hugo
4, place Victor Hugo
75016 (métro Victor Hugo)

Tel : 01 42 73 30 43

Ouvert tous les jours y compris pour le petit déjeuner

Les +:
_ très beaux produits
_ déco sympathique
_ prix raisonnables
_ cuisine simple (bistrotière) mais bien maîtrisée
_ service souriant
_ portions généreuses

Les -:
_ l'erreur sur mon addition...
_ l'addition a de quoi s'envoler vite
_ pas de formule déjeuner

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