C'est LE restaurant qui fait parler de lui en ce début d'année. Le Paris branchouille s'est trouvé un nouveau point de chute qui tient en deux mots : Petit Bao.
Rarement j'ai autant entendu parler d'une même adresse dans un aussi court laps de temps. Petit Bao, c'est là qu'il faut aller ! Soit, m'exécute. Pas de réservation possible bien entendu, je choisis donc un dimanche midi pour ce saut dans une gastronomie chinoise légèrement revisitée. Mais quand j'arrive la salle est déjà bien pleine. Elle le sera complètement avant 13h... Quel succès !
Dans la rue Saint Denis, les restaurants pullulent, et certains même voguent sur le succès : Street Bangkok, Itacoa ou encore Ikône. Prenant la place d'un ancien restaurant hongkongais qui avait perdu son lustre depuis quelques années, Petit Bao redonne de la couleur (et de la lumière) au lieu.
Une petite terrasse avec des chauffeuses, une grande vitrine et pratiquement aucune indication qu'on se trouve bien là où on est!
A l'intérieur, la hauteur de plafond impressionne. Déco brute un peu néodindustrielle. Du carrelage au mur et sur le grand comptoir où l'on peut s'asseoir (joie !). C'est là que je me pose, devant les femmes qui confectionnent avec autant de soin que d'agilité les petits baos.
La mini-carte a déjà bien vécu, elle est limite chiffonnée. Assez peu de propositions, toutes chinoises. Ça change des petits catalogues où des dizaines de préparations sont au choix ! Au programme, des xiaolongbao (10-12 euros les 5 pièces), des baozis, des wontons et quelques autres spécialités entre 7 et 13 euros. Il est bien marqué qu'ici, "tout se partage", il faut donc s'attendre à de petites portions certainement. En tout cas ça donne envie !
Comme dans tout restaurant chinois qui se respecte, tous les plats commandés arrivent peu ou prou en même temps. Voici donc mon "Trésor de champignons", en fait un mélange pleurotes, shiitakés et énokis qui baignent dans leur eau. Une sauce ail/soja est sensée relever le tout, mais en vain. C'est plat, et ces champignons qui n'ont d'habitude pas énormément de goût n'en n'ont pas plus ici. Bof.
Je m'attaque donc au premier étage de mes paniers-vapeurs : s'y trouvent deux baozis, ces célèbres brioches vapeur à la farine de riz fourrées ici avec une farce porc fermier, ciboule et gingembre.
Première bouchée.... pas de farce, elle est bien cachée. La brioche n'est pas spécialement légère et plutôt fade. Deuxième bouchée, même constat, mais j'aperçois la petite boule de viande. Il m'aura donc fallu croquer à 3 reprises pour goûter vraiment ces baozis. La farce est pleine de goûts de son côté. Elle est simple et efficace, mais perdue dans une très épaisse brioche, ça déçoit un peu. La sauce maison redonne un peu de peps, mais sans plus. Ça ne fait pas très généreux... J'imagine si j'avais dû en partager une avec plusieurs personnes !
Je passe au dernier étage de la fusée : les petits bao (xiaolongbao) au porc. Après un rapide mode d'emploi (et oui, il ne faut pas se jeter dessus, mais d'abord croquer, puis vider le bouillon dans une cuillère puis manger en deux temps sous peine de tâche, de brûlure et de déconvenue !), je me lance.
Là, je vous le dis, c'est une petite extase ! Cette bouchée est démente, son bouillon gras diabolique ! Une vraie claque ! C'est intense et sans fausse note, je me régale. Les 5 agapes sont avalées en moins de deux ! Ça me donnerait presque envie de commander les autres variétés "terre et mer", mais c'est l'heure du dessert. Ce sera l'occasion de revenir !
Pour le dessert, deux choix de baozis sucrés : l'un "traditionnel', l'autre "créatif" frit et avec du chocolat... Je reste sage. Je retrouve une nouvelle fois cette grosse brioche, mais cette fois-ci, pas besoin de creuser pour trouver la farce ! On tombe dessus au premier croc, elle est à la noix de coco. Pas trop sucrée, cette brioche est plutôt régalante et me rappelle mon voyage à Hong Kong pour tout vous dire !
Pour les boissons, on retrouve une belle quantité de thés, un peu moins de vins, mais évidemment ici il est estampillé "bio only". Je vais sur une valeur sûre : le Piff 2016 de la Piffaudière, un vin blanc sec de Loire qui a un peu de gingembre au nez. Un excellent compagnon de ce repas donc ! 6 euros le godet (28 euros la bouteille).
Note finale : 35 euros. C'est un peu cher pour un restaurant chinois simple mais pour goûter ces diaboliques xialongbao il faut faire un détour rue Saint Denis. Pour le reste par contre, je n'ai pas été convaincu...
Petit Bao
116, rue saint Denis
75002 paris (métro Etienne Marcel)
Tel : 01 42 86 97 45
Fermé le lundi midi
Les +:
_ les xiaolongbao démentiels !
_ service efficace et souriant
_ les places au comptoir pour contempler ce joli travail
Les -:
_ pas convaincu par le reste de la carte dont ces champignons qui n'ont aucun intérêt
_ pas de réservation possible, quand je suis parti une dizaine de personnes faisaient la queue...