Papi chelou ? Sur le papier en tout cas, un chef japonais (Akira Sugiura) qui verse dans la cuisine italienne à Paris, un attelage exotique qui intrigue. L'occasion d'aller faire un tour dans ce restaurant avec deux nouveaux contributeurs de ce blog, Sophie et Romain !
Plusieurs indices mettent sur la piste d'une adresse "branchée" dès la devanture : ici, on voit qu'elle a été particulièrement soignée. Du bêton façon Niemeyer, une poutre de soutien qui fait penser au mouvement de Stijl, un petit néon en écriture cursive, mais surtout des personnes qui se font refouler à l'entrée, faute de places. Papi, c'est le succès du moment, un resto italien avec un chef japonais. Original.
Visiblement, dans la salle, un cabinet d'architecte a tout donné ! Pilier en bêton brut, carrelages longs et fins au sol, bois clair, ambiance néo-industrielle mais aussi un peu feng shui avec une forme ovale de la salle. Par contre, le son s'en retrouve d'autant concentré. Il y a en plus évidemment de la musique. On vous a dit que c'était un resto branché !
La carte, courte, affiche 3 entrées (de 8 à 12€), des pizzas (de 11 à 16€) et aussi un plat de pâtes qui fait jazzer le tout Paris, le Udon façon Cacio e pepe à 15€. Aussi au déjeuner, un menu qui doit inclure le plat du jour, permet d'adoucir la note à 27€ (entrée, plat du jour et dessert).
Sophie arrive vite, suivi, avec un chouille de retard par Romain. Le temps de faire connaissance - on parle beaucoup - on finit par prendre la commande...
Romain, apprenant qu'un chef nippon se trouve derrière les fourneaux a une réflexion frappée au coin du bon sens : "s'il y a un chef japonais, faut prendre le sashimi"! Nous voilà donc tous les deux avec cette jolie assiette saupoudrée de poutargue, fenouil et salicorne. Sophie se réserve pour le plat. Cette entrée met en avant une belle puissance du poisson avec des notes iodées poussées. Cette alliance se révèle diabolique, c'est vraiment une belle assiette. Ce chef a du talent !
Côté vins, les amateurs de la nature seront aux anges ! Je prends donc un verre de languedoc, Pompon Rouge à 6€.
Côté Romain, il flashe sur un nom de domaine : Stoeffler. Pas de choucroute ici mais un vin blanc de macération, Le Petit Beurot. Couleur trouble rosée. Mieux vaut être habitué à des goûts rustres avec ce genre de breuvages ! 7,50€.
C'est donc bien dommage de ne retrouver pour suivre que des pizzas ou des pâtes... Avec Sophie, nous prenons donc le hit de la maison : Udon façon cacio e pepe, parmesan et oeuf parfait. Pour le dressage, on est pas loin du monochrome Robert Ryman. Le poivre remonte bien aux narines dès que l'assiette est posée devant nous. Sous ce petit tas de fromage finement râpé se trouve bien l'oeuf qui coule parfaitement dès qu'on l'effleure. Les saveurs sont bien là, même si les amateurs de pâtes al dente en seront pour leurs frais. Un bon plat de pâtes tout de même facturé 15€...
|ndSophie : les udons sont épais, tendres, crémeux et remplacent bien les traditionnels spaghettis du grand classique de la cuisine romaine. Ce plat est savoureux, un vrai trait d'union entre le japon et l'Italie. Je ne regrette pas même si mes yeux ont parfois été attirés par de belles pizzas colorées qui sortaient du four à bois.]
C'est un peu le même constat chez Romain qui a pris le plat du jour : Linguine, tomates de Sicile, encornet, ail, purée de Mizuna. Si le visuel donne envie, les pâtes sont bien cuites et baignent dans un lit d'huile.
On parle vraiment beaucoup, si bien que c'est déjà l'heure pour Sophie de retourner travailler ! Elle ne pourra pas nous accompagner pour le dessert et le café !
C'est donc parti pour le sucré. Pour ma part, j'ai choisi la Panna cotta amande, framboise, huile de persil. Joli dressage moderne et parfait jeu de textures et de saveurs. Comme le veux la tendance du moment, très peu de sucre ressenti. C'est vraiment très agréable en fin de repas, un très chouette dessert pour 9€.
Romain mise plutôt sur la fusion totale italo-nippone avec le Tiramisu aux châtaignes, sucre d'Okinawa, crumble cacao à 9€. Il en semble très satisfait et n'en fait qu'une bouchée !
Des cafés (Lomi!) facturés seulement 2,50€, et voici l'addition qui arrive. Premier étonnement, la présence d'un "don" d'office de 20 centimes pour l'association Ernest. Sans même que l'on soit prévenu ou que l'on nous explique de quoi il en retourne. Drôles de manières plutôt contre-productives.
Mais ce n'est pas tout : sur cette a été gentiment rajouté une formule à 21€. Heureusement, Romain, un habitué des additions a eu l'oeil et fait modifier la douloureuse, non sans user d'arguments... Bref, on arrive à une addition de 101,20€ pour 3. Bon marché pour de la cuisine, mais un peu cher pour manger des pâtes dans une ambiance bruyante.
Papi
46 Rue Richer
75009 Paris (métro Cadet / Grands boulevards)
tel : 01 71 27 77 65
Fermé le dimanche
Les +:
_ pas trop cher (quand il n'y a pas d'erreur sur l'addition!)
_ chouette carte des vins (nature)
_ le chef a du talent, en témoigne son sashimi !
Les -:
_ salle bruyante
_ outre les entrées il n'y a que des pizzas et des pâtes
_ pâtes servies bien cuites
Serviette en tissus | ❌ |
Changement de couverts à chaque service | ✅ |
Nappe en tissus | ❌ |
Bonne réception mobile | ✅ |
WiFi gratuit | ❌ |
Musique inutile en fond sonore | ✅ |
Adapté pour les enfants bien élevés | ✅ |
Volume sonore moyen | 64dB |
Toilettes bien entretenues | ✅ |
Même menu midi et soir (hors formule) | ❌ |
Réservation possible | ✅ |
Vin au verre goûté avant d'être servi | ✅ |
Végétariens bienvenus (au moins 1 entrée et 1 plat) | ✅ |
Pain : super pain de campagne au levain ! |