Malro (Paris 3) : La grosse bouffe italienne

Je ne suis pas un adepte des restaurants italiens d'une manière générale, mais quand une nouvelle table ne fait pas que proposer des pâtes et des pizzas, je me dis qu'il y a peut-être de la cuisine à aller dévorer ?

Malro fait partie de ces restaurants qui font parler d'eux dès leur ouverture car des noms "connus" en sont à l'origine : Denny Imbroisi et Micaël Memmi. Si sur Instagram l'établissement jouit toujours d'une belle notoriété, sur Google, ce n'est pas la même chanson, et Malro décroche tout juste son 4/5 avec un bon paquet d'avis très négatifs... En cause le plus souvent l'accueil. Me voilà prévenu !

Pour une fois, la devanture d'un nouveau restaurant n'est pas bleue, comme quoi c'est possible ! Ici, c'est un rose doux qui a été choisi pour attirer l'attention. Le nom de l'endroit s'affiche en grand avec de belles lettres en laiton.

La salle est vaste avec du bois un peu partout et une belle hauteur de plafond. Mobilier moderne et grand bar une nouvelle fois en laiton. Il y a de la place, et seules quelques tables sont occupées.

Alors comment est cet accueil? Plutôt correct, même si le sourire est en option. Mais franchement, ça passe !

Ne comptez pas trouver une formule déjeuner ou un menu malin, ici, on ne commande qu'à la carte (parmi 44 propositions, aïe, aïe, aïe!) ! Des entrées de 8,50€ (pour les accras de morue) à 16€ pour le carpaccio de poulpe, des salades à 12-13€, des pizzas de 13 (pour la Margheritta) à 21€ (crème de champignon, truffe fraîche qui ne doit pas avoir grand goût à cette époque...), des pâtes de 14€ à 24€ pour une version sans gluten et encore à la truffe, et enfin des plats "à la braise" cuits au charbon argentin (ha? il est meilleur que le nôtre?) de 17€ à 70€ notamment pour le Tomahawke de boeuf Angus d'1kg... Tarifs dans l'ensemble en accord avec ce genre d'établissement.

Ne connaissant pas les tailles de chaque plat, difficile de faire un choix équilibré. Alea jacta est !

Le dressage de mon entrée a été calibrée pour Instagram : jolie vaisselle originale, contraste de couleurs et 4 petits points de sauce de couleur rose posés là pour faire joli. Ce thon rouge mi-cuit, tzatziki et vierge salmoriglio coriandre a une jolie tête.

Au goût, c'est plutôt frais, mais ça manque un peu de vivacité. On sent bien les épices - coriandre - cumin - c'est agréable, même si ça reste un peu brouillon contrairement à ce que laissait penser le dressage.

A noter que le pain baguette servi est tout juste correct.

Quand mon plat arrive (après une certaine attente tout de même), j'avoue être impressionné : le poulet mariné façon Malro est volumineux ! Vous êtes plutôt aile ou cuisse? Ici, la question semble superflue, on vous met les deux ! Pour accompagner, une jolie et généreuse collection de légumes cuits au BBQ aussi. Une sauce vierge a été déposée un peu partout sur la bête histoire de donner de la vivacité au tout. 

Alors, non seulement ce plat comblerait à lui tout seul plus d'un estomac creux, mais en plus il a du goût ! Les légumes (fenouil, choufleur, panais...) encore un peu croquants pour certains ont été aussi savamment assaisonnés si bien qu'on se régale avec ! Pour 17€, ce plat constitue à lui tout seul un repas !

Je me dis qu'en servant de telles quantité, les chefs ont dû prévoir des desserts légers pour faire passer tout ça. J'en ai besoin !

Mais voilà, c'est tout le contraire ! Mama Mia ! Qu'est-ce que c'est que ça ? Dans un très grand bol, trois couches : un crumble à l'huile d'olive, une crème cuite au citron et au dessus une grosse couche de meringue à l'italienne. C'est carrément imposant (trop)!

Au goût, c'est encore trop : trop sucré (beaucoup trop), et trop lourd. Ça devient vite écoeurant. Mais pour toi lecteur de ce blog, j'ai quand même tout fini !

Le vin, un pinot grigio Auratae 2017, est une bonne surprise ! Fruité sans trop jouer sur le sucre, ses notes vives m'ont bien plu. Six euros le verre seulement.

Alors, combien m'a coûté ce voyage imaginaire dans le sud ? 45 euros. Ça peut faire cher pour un déjeuner, mais quand on sait que le poulet fait office de repas à lui tout seul, ça devient raisonnable !

La cuisine de Malro manque de finesse, tout ne sonne pas juste (faut revoir ce dessert...), mais l'endroit est agréable, et le poulet mariné mérite de faire un détour dans le Marais!

Malro
7 Rue Froissart
75003 Paris (Métro Saint Sébastien Froissart)

Tel : 01 42 77 38 47

Fermé le dimanche soir et le lundi

Les +:
_ déco sympathique et salle calme (faible fond musical)
_ des portions généreuses (même trop?)
_ le poulet mariné avec ses légumes à 17€

Les -:
_ j'ai mis un peu plus d'une heure pour déjeuner
_ ça manque de finesse et de justesse
_ le dessert peu recommandable

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