Qui parmi les 21 adresses visitées ce mois-ci m'a fait tirer des larmes de bonheur? Qui m'a donné des aigreurs d'estomac? Quels sont les meilleurs restaurants à noter dans ses tablettes? Voilà le classement des meilleures tables visitées en juin 2019 !
1. Pertinence (Paris 7)
2. Café Laït'cha (Paris 1)
3. Jaja (Paris 4)
4. Variations (Paris 11)
5. Bistrot Belhara (Paris 7)
6. La Brasserie du Louvre Bocuse (Paris 1)
7. La Traboule (Paris 8)
8. L'Ours de Jacky Ribault (Vincennes)
9. Baïeta (Paris 5)
10. Dersou (Paris 12)
11. Osteria Ferrara (Paris 11)
12. Le Perroquet vert (Paris 18)
13. Juan (Paris 16)
14. MonBleu (Paris 9)
15. Les Pieds dans l'eau (Neuilly sur Seine)
16. Saperlipopette (Puteaux)
17. Edern (Paris 8)
18. Anona (Paris 17)
19. Cabane (Nanterre)
20. Les Jardins de Mandchourie (Paris 12)
21. Froufrou (Paris 9)
Des claques comme celle-là, je n'en prends que 2 ou 3 par an les bonnes années. Là, je l'ai reçue de plein fouet ! Pourtant, je m'y étais préparé car j'avais déjà goûté la cuisine sublime de ce couple nipono-malaisien en 2017. Mais là, j'ai été emporté dans un tourbillon de bonheur ! Un foie gras poêlé, navet daïkon et sauce amaretto complètement dingue. Première place, et de loin, pour Pertinence !
Deuxième place pour le Café Laït'cha. Mine de rien, cette gargote branchouille en a sous la cuillère ! Ce menu "surprise" et ses 5 bols est une ode au voyage. On pioche, on goûte et on se régale à chaque escale ! Miam !
Pour compléter le podium, une adresse déjà bien connue à Paris, mais qui ne faiblit pas, au contraire : Jaja. Lieu unique à Paris, lové dans une cours intérieure avec une petite terrasse et une grande verrière, la cuisine du chef est toujours un régal. C'est joyeux, vivant, ce Jaja est une petite perle qu'il ne faut pas oublier !
Si vous avez une bonne mémoire, ou que vous faites partie du FCDRSLG (le Fan Club de Restos Sur Le Grill), vous avez déjà entendu parler de Variations. Un grand père qui fait un duo du tonnerre avec son petit fils en cuisine, alliant techniques parfaitement maîtrisées et modernité des compositions. Variations est toujours épatant et gagne à être plus connu ! Quatrième place méritée.
En 5ème position, se classe le Bistrot Belhara. Une belle adresse en plein 7ème arrondissement qui sait ce que c'est que de faire plaisir : assiettes généreuses, service bienveillant et joyeux, des goûts puissants, le tout pour un coût finalement modéré. Bravo !
En 6ème position, un p'tit nouveau, mais pas si nouveau que ça. On ne peut pas faire la leçon à feu Monsieur Paul, et sa descendance a repris la Brasserie du Louvre avec bonheur. Attendu au tournant, l'établissement coche toutes les cases de la belle brasserie parisienne généreuse. Une cuisine bourgeoise des plus classiques mais qui fait rudement plaisir !
La Traboule, restaurant de poche qui avait un appétit tout particulier pour les Lyonnaiseries a changé de cap pour offrir une bistronomie au poil. On est les uns sur les autres, le service est survolté, mais les assiettes qui défilent sont parfaites avec du goût. 7ème.
En huitième position on retrouve un restaurant étoilé qui en jette ! Niché au coeur de Vincennes, l'Ours de Jacky Ribault est une invitation au retour à la nature. Tout a été pensé, réfléchis, étudié pour choper des breloques dans les guides. C'est un peu pour les restaurants ce qu'un "film de festival" est pour le cinéma. Aucune fausse note si ce n'est un repas en 3 services maigrelet. Tout est bon, tout est beau, tout est agréable (jusqu'au set de table en moumoute de vache), mais pas d'effet "whaou".
En 9ème place, une autre étoile de la cuisine, Julia Sedefdjian et son Baïeta. Là encore, rien à redire, tout est très bon, le service au petit soin, le lieu très correct, mais pas d'orgasme gastronomique dans l'assiette. Des restaurants qui semblent plus suivre les recettes des "étoiles" que du plaisir sincère.
Dersou de Taku Sekine se glisse en 10ème position. Lui aussi flirte avec l'étoile du Guide Michelin. Une table concept (le soir c'est menu à l'aveugle avec pairing de cocktails) qui fait une large place à la cuisine nippone. Le week end au déjeuner, c'est très bon et pas trop cher. Un agréable moment.
Un restaurant italien hérite de la 11ème place de ce classement de haute volée : Osteria Ferrara. On retrouve des classiques de la gastronomie de la Botte (sauf des pizzas quand même!) très très légèrement revisitées. Comme d'habitude dans un resto italien, tout est bon, mais rien n'est exceptionnel. Le lieu bien agréable permet de se départir d'autres du genre.
Le Perroquet vert, voilà une adresse qui existe depuis les années 30, et qui semble avoir été oubliée, sauf par quelques fidèles qui font vivre le lieu. Et pourtant, la cuisine de coeur du chef fait bien plaisir. Pas de froufrou, de story-telling, de marketing ébouriffant, mais juste une cuisine simple et juste travaillée comme il faut à prix très raisonnable. Il faut revenir au Perroquet Vert, vous ne serez pas déçu !
Comme son nom ne l'indique pas, Juan est un restaurant... japonais. Et difficile de faire plus japonais d'ailleurs ! Un vrai goût d'ailleurs avec le chef qui s'occupe de tout, cuisine, service et ménage inclus ! Une expérience en soi. 13ème place.
Un autre restaurant de "genre" avec la 14ème place de ce top : MonBleu. Cette enseigne toute entière tournée vers les fromages régale les amateurs avec des portions généreuses. Cuisine simple voire simpliste, mais très bons produits.
En 15ème position une adresse "neuillyoise" : Les Pieds Dans L'Eau. Cadre étonnant et baroque, cuisine simple mais roborative et plutôt bien faite, ce restaurant fait bonne figure sur l'Île de la Jatte.
Difficile de se décoller de l'image du très médiatique Top Chef Norbert Tarayre. Ce n'est pas faute d'essayer pour Saperlipopette ! Plus aucune mention du fort en gueule ne figure dans l'établissement un peu chic. Un service aux petits soins très (trop?) prévenant, de beaux produits, pour une cuisine qui se défend mais avec une addition qui peut flamber. Parfait pour les notables de Puteaux.
Un autre Top Chef suit dans le classement : Jean-Edern Hurstel avec son restaurant qui s'appelle en toute simplicité Edern. Par contre, ici le garçon vise les étoiles. Cadre très joli et déco ultra soignée, service au poil mais cuisine un peu décevante, sans relief ni personnalité. 17ème.
Anona pour sa part, pourrait être bien plus haut dans ce classement, et pourrait véritablement brigué à une étoile. en tout cas, c'est l'objectif. Et quand on goûte l'amuse-bouche et l'entrée, on se dit que c'est juste for-mi-dable... Puis c'est la désillusion dans les tribunes avec des plats incohérents qui n'ont ni queue ni tête, et un "chariot de desserts" des plus cheap. Voilà pourquoi cette place de 18ème.
Pour la 19ème position, Cabane où on retrouve les travers de Top chef : une cuisine consensuelle qui manque de caractère. Des effets d'annonce comme ce dessert qui devait être spectaculaire (une "Sphère marjolaine, coeur coulant fraise, feuillantine croquante en chocolat blanc") et qui finit par un flop...
C'est avec un pincement au coeur que je place Les Jardins de Mandchourie. J'avais un tellement bon souvenir de cet endroit que ma déception est grande. Laisser-aller complet, poussière dans la salle, plats moyens... Un restaurant chinois qui était en pointe il y a 10 ans et qui maintenant se retrouve en queue de peloton, en voie de se faire distancer.
En dernière position, Froufrou. Tiens, encore un candidat Top Chef dans la parages, puisque c'est le sémillant Juan Arbalez qui est à l'origine de la carte. Mais pas grand chose ne va vraiment pour le prix dépensé. On peut passer son chemin.